Les pompiers ont recueilli un boa constrictor abandonné dans une caisse, ce vendredi, sur l’aire de repos de la Combe Fougère près de Baume-les-Dames. L’animal sauvage a été pris en charge par l’association Athénas.

Doubs : un boa abandonné sur l’A36 114


D’un calme reptilien, il attendait sagement qu’on vienne s’occuper de lui… Ce vendredi à 10 h, les pompiers ont répondu à un appel insolite de la société d’autoroute APRR, expliquant qu’un boa - oui, un boa - les attendait sur l’aire de repos de la Combe Fougère.

Confiné dans une caisse de transport translucide, paresseusement enroulé, le constrictor mesurait environ 1,20 mètre. Un animal impressionnant. Un vrai. Comme dans les zoos. Ou les jungles, aussi lointaines que profondes.

Le colis avait été abandonné près d’une table de pique-nique, posé à même le sol. La triste offrande était accompagnée de quelques inscriptions : boa « agressif », âgé de quatre ans. Le comportement docile du serpent faisait plutôt mentir cette affirmation. Même la petite souris vivante, blottie dans un coin de la cage, avait été (temporairement) épargnée par le prédateur.

Les pompiers de Baume-les-Dames ont ramené leur éphémère ami à la caserne, où l’a récupéré, quelques heures plus tard, l’association de protection animale Athénas, basée dans le Jura.

« Ce boa a l’air en bonne santé. Vu sa taille, il est considéré comme animal dangereux et ne pourra pas être confié à n’importe qui. Nous avons pris attache avec les services de l’État pour tenter de trouver une solution pérenne », explique Gilles Moyne, directeur du centre Athénas.

« J’espère que ces gens seront retrouvés »
Le responsable fustige au passage l’attitude indigne des propriétaires du constrictor : « Ce genre de comportements déplorables, on y est malheureusement confronté durant toute la période des vacances. On retrouve des animaux domestiques comme des NAC (Ndlr : nouveaux animaux de compagnie) partout. J’espère que ces gens seront identifiés et punis. »

L’enquête de gendarmerie pourra certainement exploiter les images de vidéosurveillance de l’APRR à cette fin. Même si elle applique rarement de peines dans de telles proportions, la justice prévoit jusqu’à deux ans de prison et de 30 000 € d’amende à l’encontre de ceux qui abandonnent ainsi leurs animaux, qu’ils soient chien, chat ou boa. Un geste assimilable, aux yeux de la loi, à un acte de cruauté.

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