Atrocement battu puis jeté du 3e étage à Neuilly-sur-Marne (93), le chiot Attila était mort des suites de cette violence.

Jugé en comparution immédiate, l’auteur des faits a été condamné à 2 ans de prison ferme : la peine maximale pour actes de cruauté sur un animal a été appliquée par le tribunal de Bobigny (93) à l’encontre du tortionnaire d’Attila.

La Fondation 30 Millions d’Amis, partie civile, se félicite de cette peine exceptionnelle et espère qu’elle témoigne d’une réelle sensibilisation des tribunaux à la cause animale.

A 8 mois, le petit Amstaff n’aura connu qu’une vie de douleur.

(Jugement) Justice pour Attila Attila10

Régulièrement battu à coups de pied, de poing, de marteau ou de bâtons, sa vie s’est achevée brutalement lorsque son maître l’a défenestré du 3e étage d’une résidence à Neuilly-sur-Marne (15/02/2018).
« Des témoins qui étaient dehors ont entendu les coups et la chienne qui hurlait à la mort », décrivent Maîtres Xavier Bacquet et Maryse Bierna, avocats de la Fondation 30 Millions d’Amis.
« Attila est morte d’une hémorragie massive par éclatement de la rate et du rein due à un choc violent latéral par un coup de pied ou un objet », précisent-t-ils.

Son propriétaire, âgé de 19 ans, a été jugé en comparution immédiate à Bobigny.

Outre la prison ferme, il a également été condamné à une interdiction définitive de détenir un animal : « Seule cette peine doit assurer véritablement la protection des animaux », assurent Maîtres Xavier Bacquet et Maryse Bierna.

Maintenu en détention, il devra aussi s’acquitter de dommages et intérêts. « Le tribunal a été très attentif dans cette affaire », notent les avocats.

Ne témoignant d’aucun regret, le mis en cause a tenté d’accuser de prétendus dealers qui auraient frappé puis jeté la chienne.

Preuve manifeste de sa culpabilité, sa compagne, qui assistait à la scène, a immédiatement confirmé l’acte horrible à sa mère par message : « Il l’a jetée par la fenêtre, elle était déjà dans un sale état avant. »

Au domicile de ce jeune homme et de sa compagne, les deux chiennes (dont Attila) étaient régulièrement frappées et affamées.

Selon des témoignages recueillis par les policiers, l’un des amis du prévenu aurait même recueilli Attila chez lui quelques jours « pour la protéger » car son maître avait déjà essayé de la tuer.

L’autre chienne, âgée de 2 ans, a été placée dans une famille d’accueil et sa propriétaire sera jugée en octobre 2018.

Examinée par un vétérinaire, l’animal présente d’anciennes plaies de morsures sur les oreilles et les pattes, probablement lors de combats de chiens.

La justice est de plus en plus sensible à la cause animale !
Le Code pénal prévoit qu’une personne qui exerce (publiquement ou non) des sévices graves ou qui commet un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est punie de 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende.

Mais cette sanction n’est pas toujours appliquée...

Pourtant, depuis la modification du Code civil en 2015 reconnaissant l’animal comme un « être vivant doué de sensibilité » et non plus comme un « bien-meuble » grâce à la Fondation 30 Millions d’Amis et la publication du 1er Code de l’Animal, « on observe une particulière sensibilisation des tribunaux à la cause animale », confirment Maîtres Xavier Bacquet et Maryse Bierna.
« Les personnes qui se livrent à des sévices graves, des actes de cruauté ou à des mauvais traitements ou à un abandon, doivent prendre conscience qu’il y aura une sanction. Il n’y a pas d’impunité ! ».
« Chaque année, la Fondation 30 Millions d’Amis se porte partie civile dans 250 affaires, explique Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis. Et parmi tous ces procès, on voit bien que les magistrats appliquent les peines avec beaucoup plus d'audace ! ».