Un projet de loi visant à interdire la tauromachie aux mineurs a fait éclore une page facebook «  NON A L'INTERDICTION DE LA TAUROMACHIE AUX MINEURS », un regroupement d’aficionados de la mort.

De cette page est extrait la capture d’écran de ce post. Cette personne nous parle d’amour et de respect des taureaux…
Comment peux-t on parler ainsi lorsqu'il s'agit d'une mise à mort d'un taureau affaibli par un pantin ?

Interdiction de la tauromachie aux mineurs Paule_10

Sévices, mutilations... la souffrance du taureau est immense

La souffrance des taureaux est intense. À l’instar de certaines races de chiens sur lesquels les laboratoires pratiquent des expérimentations, l’espèce bovine est reconnue comme "résistant bien à la douleur". Sous l’effet du stress, des médiateurs chimiques libérés dans l’organisme du taureau atténuent, certes, les sensations douloureuses ; il n’en reste pas moins que les blessures sont telles que la souffrance de l’animal n’est pas contestable et les vétérinaires sont unanimes à le reconnaître.

Au surplus, si les sévices qui lui sont infligés dans l’arène sont aussi spectaculaires que meurtriers, ceux qu’il subit dans les coulisses sont, sans aucun doute, d’égale intensité.

Je fais ici allusion à l’afeitado qui consiste à raccourcir les cornes de cinq à dix centimètres en les sciant à vif. L’ablation porte en général sur la matière innervée qui est ensuite repoussée vers la racine. Pour rendre la mutilation indétectable, les bourreaux reconstituent enfin la pointe de la corne avec de la résine au moyen d’un chalumeau et le tour est joué !
Le taureau piégé, terrorisé, torturé, va subir cette terrible mutilation pendant près de vingt-cinq minutes. La physiologie de la corne étant similaire à celle de la dent, imaginez la même intervention sans anesthésie, les nerfs à vif !

L’objet de cette opération barbare est non seulement de diminuer le taureau, physiquement et psychologiquement, mais également de minimiser les risques encourus par le torero. L’amputation des cornes dérègle la perception spatiale du taureau, ôtant beaucoup de précision à sa charge.

Il s'agit d'une mutilation légalement pratiquée lors des festivals taurins ou corridas dites de « bienfaisance » au profit d’associations caritatives comme Trisomie 21, AIDES, Chrysalide, Sang pour sang, Sésame autisme, La Croix-Rouge, Ciel ou La Clé, afin de réduire les risques encourus par les toreros censés se produire à titre gracieux.

Comment, dans ces conditions, oser prétendre que la corrida est un combat à armes égales ?
Le combat est d'autant moins loyal du fait que les taureaux manquent, en plus, de vitalité.
Les aficionados sont les premiers à déplorer le spectacle de "fauves" qui s’agenouillent dès leur entrée en piste ou qui chutent à la première tentative de charge, arrêtés net dans leur élan. D’où vient cette faiblesse ?

Les raisons en sont multiples et pas toujours avouables…
Des comptes-rendus post mortem, récupérés auprès des directions vétérinaires de Marseille et de Nîmes, attestent qu’une proportion non négligeable de taureaux présentent régulièrement des maladies invalidantes telles que la tuberculose ou une néphrite des deux reins.